Newsletter Groupe Rythmologie – Stimulation cardiaque de la SFC
Chronic Safety and Performance of the Extravascular ICD: Results from the Global EV ICD Pivotal Study P.A. FRIEDMAN, F.D. MURGATROYD, L.V.A. BOERSMA et al
Rapporté par Michel Chauvin – Strasbourg
Les défibrillateurs sous-cutanés ou extravasculaires (E-ICD) sont conçus pour prévenir les complications liées aux sondes des défibrillateurs avec sondes intravasculaires (T-ICD). Cette étude concerne un E-ICD avec sonde en position sub-sternale, de 33 cm3, délivrant 40 J, d’une longévité prévue de plus de 11 ans et permettant de délivrer des chocs et des ATP.
Une étude précédente avait permis d’évaluer l’efficacité d’un tel dispositif à 6 mois sur les arythmies ventriculaires. L’efficacité à long n’est pas encore connue.
La présente étude se propose d’évaluer ce dispositif sous l’angle des complications majeurs liées au système ou à la procédure d’implantation à 18 mois. Elle doit permettre également d’en évaluer son efficacité sur des TV/FV (ATP/Chocs).
Méthode :
Il s’agit d’une étude prospective, internationale, pré-markéting. Les patients enrôlés ont une indication de classe I ou IIa d’implantation.
Résultats :
316 patients ont été enrôlés (74.7% d’hommes), 53.8 ans de moyenne d’âges, 82% en prévention primaire (prophylactique).
Après un suivi de 16.2 mois en moyenne, sur 299 patients, 80 événements sont survenus (TV/FV) chez 37 patients, traités de manière appropriée par ATP (37 fois), ATP + Chocs (15 fois) et Chocs seuls (28 fois).
100% des chocs ont été efficaces. 67.3% des ATP ont permis une électro conversion (3.9% des patients) Les chocs inappropriés s’élèvent à 11.7% à 17 mois (10.2% à 1 an).
Absence de complications majeures à 18 mois : 91.9% (déplacements de sondes : 10 patients, fractures de sondes : 3 au sixième mois, infections tardives : 2 à 18 mois).
Conclusion :
Les auteurs soulignent la fiabilité et l’efficacité du dispositif. Dans près de la moitié des cas, un choc a été évité.
Court commentaire : cette étude est intéressante. Néanmoins on peut être surpris par le nombre de thérapies inappropriées. Par ailleurs demeure certainement encore le problème des risques de l’implantation sub-sternale (infectieux, vasculaires.).