Newsletter Groupe Rythmologie – Stimulation cardiaque de la SFC
Impact of catheter ablation timing on atrial arrhythmia outcomes: Early Versus delayed ablation
Auteur : Mina AIT SAID – Paris
L’ablation par cathéter est une stratégie efficace dans le traitement de la fibrillation atriale (FA). Une question demeure : quel est le « timing » optimal pour sa réalisation ?
Objectif de cette étude :
Savoir si le « timing » de prise en charge interventionnelle des patients en FA (« précoce » dans le mois suivant le premier épisode, versus « tardif » à 12 mois) avait un impact sur le taux de récidive.
Critère d’évaluation principal : absence de récidive de FA dans les 12 mois post ablation.
Critères d’évaluation secondaires : charge en FA et utilisation d’antiarythmiques 12 mois après ablation.
Méthodologie et population étudiée :
Il s’agit d’une étude prospective, multicentrique, randomisée, réalisée dans 2 centres en Australie. Les patients étaient randomisés soit dans le groupe précoce : ablation dans le mois suivant le diagnostic de FA, soit dans le groupe tardif : ablation à 12 mois et dans l’attente, traitement antiarythmique adapté afin de maintenir un rythme sinusal.
100 patients ont été inclus : 52 dans le bras ablation précoce et 48 dans le bras ablation différée. 54% des patients avaient une FA paroxystique et 46 % une FA persistante de moins d’un an.
Des enregistrements du rythme cardiaque étaient effectués régulièrement (Holters implantables, stimulateurs cardiaques, holters longue durée) lors du suivi.
Principales conclusions :
Une ablation de FA réalisée à 12 mois du diagnostic de FA :
- N’est pas associée à une augmentation du taux de récidive.
- N’est pas associée à une augmentation de la charge en FA.
- N’est pas associée à une utilisation plus importante d’anti arythmiques.
Commentaires :
Rien ne sert de courir…La prise en charge interventionnelle plus précoce ne permet pas de diminuer le taux de récidive, ni la charge en FA. Même si l’on reste dans l’idée d’intervenir tôt dans la prise en charge de la FA, intervenir ultra tôt ne modifie pas la donne.
Limites :
– Peu de patients inclus,
– Pas de données après 12 mois de suivi,
– Difficile de connaitre avec certitude l’ancienneté de la FA.