Newsletter Groupe Rythmologie – Stimulation cardiaque de la SFC

Janvier 2021

Janvier 2021

Newsletter Groupe Rythmologie – Stimulation cardiaque de la SFC 

 

Chers collègues, 

Le groupe de rythmologie de la SFC vous souhaite une très bonne année 2021, avec un dynamisme scientifique inébranlable malgré l’adversité. 

Voici la newsletter de janvier. Vous y trouverez un best of des sessions de rythmologie des JESFC (15-17/1), ainsi que le programme des prochaines sessions JSD, en format digital cette année. Retour de la rubrique cas clinique du mois, et un épisode témoignage étonnant à découvrir. 

Très amicalement 

Laurent Fauchier et Jérôme Taieb

 

ACTUALITÉ CONGRÈS

  1. Focus sur quelques sessions des 31èmes Journées Européennes ONLINE de la Société Française de Cardiologie (eJESFC 2021) du 15 au 17/01/2021 accessibles sur le lien https://sfcardio.fr/evenement/ejesfc-2021 Jacques Mansourati

Voici les horaires d’une sélection de sessions qui pourront intéresser plus particulièrement le rythmologue pendant les JESFC 2021 nouvelle formule ONLINE que ce soit en mode direct (Live) ou pré-enregistré (jesfc 1,2 et 3) sans oublier d’assister aux conférences du vendredi soir et aux sessions plus générales sur l’actualité COVID-19, les grands essais cliniques, l’essentiel de 2020, les innovations thérapeutiques, l’éducation thérapeutique, cœur et cancer, l’apnée du sommeil…

Samedi 16/01/2021

Chaine live (en direct)

  • 09 :00-09 :45
    • ESC Guidelines – Les 10 messages clés
    • A. Vahanian – G. Helft D. Bonnet – T. Cuisset- L. Fauchier – J.-P. Collet
  • 13 :45-14 :30
    • Anticoagulants oraux directs : enjeux de la protection chez les patients fragiles
    • A. Cohen – P.-G. Steg O. Hanon – G. Lemesle – O. Sanchez
  • 14 :30 – 15 :15
    • Le cardiologue face à l’AVC
    • F. Dievart – I. Sibon : N. Benyounes Iglesias – S. Timsit – I. Sibon – P. Auby

Chaine jesfc 1

  • 09 :45 – 10 :30
    • Quand hospitaliser en USIC ?
    • M. Elbaz – G. Schurtz – E. Bonnefoy-Cudraz : C. Tron – G. Leurent – P. Lim – T. Bochaton
  • 17 :15 – 18 :00
    • La resynchronisation dans l’insuffisance cardiaque
    • J.-C. Deharo – J. Mansourati : S. Boveda – D. Gras – O. Piot – P. Defaye

Chaine jesfc 2

  • 09 :15 – 09 :30
    • Fibrillation atriale silencieuse : du concept au traitement
    • P. Kirchhof
  • 09 :30 – 10 :00
    • Arythmies ventriculaires
    • C. Docq – C. Zakine (orateur en attente) V. Algalarrondo
  • 11 :30 – 12 :00
    • Nouveautés dans l’imagerie des cardiomyopathies
    • P. Réant – N. Priou – T. Damy – E. Blicq
  • 14 :00 – 14 :30
    • Actualités en imagerie multimodale
    • G. Barone-Rochette – A. Cohen : M. Gilard – Y. Lavie-Badie – T. Le Tourneau
  • 15 :00 – 15 :30
    • Fermeture de l’auricule gauche
    • A. Lepillier – B. Godin – P. Defaye – G. Duthoit

Chaine jesfc 3

  • 12 :30 – 13 :00
    • Nouvelles approches dans la prise en charge de la fibrillation atriale
    • A. Mechulan – B. Lequeux – J.-M. Sellal
Dimanche 17/01/2021

Chaine Live (en direct)

  • 14 :30 – 15 :15
    • Votre patient a des ESV, que faire ?
    • J. Mansourati – J.L. Pasquié : J. S. Hermida – N. Lellouche – X. Waintraub – P. Maury

 

Chaine jesfc 1

  • 09 :45 – 10 :30
    • Nouveautés en stimulation, défibrillation et détection
    • W. Amara – P. Mabo – P. Mondoly : N. Clementy – C. Marquié – P. Bordachar – F. Anselme
  • 10 :30 – 11 :00
    • Les AOD en vie réelle dans la fibrillation atriale : une décennie d’innovations
    • L. Fauchier : M. Guénoun – O. Hanon – P. Mismetti
  • 12 :30 – 13 :00
    • Cardiologue – Neurologue : regards croisés sur l’AVC
    • E. Marijon – O. Piot : Y. Bejot – P. Mondoly
  • 14 :00 – 14 :30
    • Optimiser le pronostic cardiovasculaire avec le gilet défibrillateur portable
    • O. Piot : E. Marijon – H. Blangy – F. Roubille
  • 14 :30 – 15 :15
    • Imagerie multimodale dans la détection des sources cardiaques d’embolie
    • B. Cosyns – L. Bière : M. Pepi – E. Donal – B.-A. Popescu – A. Cohen

Chaine jesfc 2

  • 09 :15 – 09 :30
    • Recommandations de l’ESC sur la FA et au-delà
    • G. Hindricks
  • Programme des prochaines sessions des Journées de stimulation et Defibrillation

accessibles sur le lien https://stimudef.org/

Olivier Piot

 

19 janvier 2021
  • Prévenir et gérer les complications Sous l’égide de : Philippe Chevalier (Lyon) – Olivier Piot (Saint-Denis)
  • Les infections de poches : les enseignements de l’étude PADIT Antoine Da Costa (Saint-Étienne)
  • Les enseignements de la base de données MAUDE Didier Klug (Lille)
  • Conduite à tenir devant une volumineuse végétation sur sonde Hugues Blangy (Nancy)
  • Dissection du sinus coronaire : conduite à tenir Nicolas Clémenty (Tours)
  • Que proposer devant une insuffisance tricuspide induite par une sonde ? Jean-Luc Pasquié (Montpellier)
  • Les points forts Philippe Chevalier (Lyon) – Olivier Piot (Saint-Denis)

 

2 février 2021
  • Session paramédicale : soins, complications et suivi des dispositifs implantés Sous l’égide de : Gabriel Laurent (Dijon)
  • Soins et prise en charge des patients en pré, per et post implantation Justine Vialade (Toulouse)
  • Prévention et gestions des complications d’une implantation Gabriel Laurent (Dijon)
  • Le suivi d’un stimulateur/défibrillateur cardiaques : le rôle des paramédicaux Baptiste Maille (Marseille)
  • Le télé suivi : principes, organisation d’un centre Marion Paugam-Fortin (Brest)
  • Les points forts Gabriel Laurent (Dijon)

CAS CLINQUE DU MOIS

Gabriel Laurent

Cas clinique : Tachycardie ventriculaire (TV) de Belhassen

  1. Cartographie et ablation: (figures 3 et 4) 1 
  • La carte de voltage en rythme sinusal (Figure3) montre une zone de cicatrice postérieure. 
  • La carte d’activation en TV enregistre une précocité au niveau de la paroi postérieure (Figure3) 
  • Enregistrement des potentiels de Purkinje présystolique (Figure 4) en rythme sinusale et en TV en regard de la zone de précocité. 
  • Application de tirs de radiofréquence (Figure5) au niveau de la zone de précocité et les potentiels présystolique de Purkinje les plus précoces.

Conclusion: 

  • TV déclenchée « de type Belhassen » mais sur séquelles de myocardite. 
  • Ablation au niveau des potentiels de Purkinje présystoliques les plus précoces. 
  • SVP en fin de procédure sous Isuprel ne déclenche pas de TV.

HISTOIRE ET TÉMOIGNAGE 

Michel Chauvin

 

Il faut saluer l’imagination dont certains font preuve pour interrompre leur tachycardie paroxystique. On a tous découvert un jour qu’un glaçon délicatement pressé sur la nuque, l’immersion du visage dans un lavabo d’eau froide, la déglutition d’une bouchée de pain « sans respirer » (sic) ou la position du poirier voire du lotus stimulent efficacement notre système nerveux autonome. 

 

À ce sujet, il me revient en mémoire deux méthodes efficaces que j’ai découvert lors de mes consultations mais que j’hésite quand même à conseiller à mes patients. Je vous les livre.

 

Ça se passe dans un club de vacances, au bord d’une piscine, où grille au soleil une jeune femme allongée sur une chaise longue. Est-ce l’effet des UV ou du punch, on ne sait, mais la vacancière est brusquement victime d’un de ses épisodes de « Bouveret » dont elle est accoutumée. Sa fille d’une quinzaine d’années bien au fait de ces crises, sait qu’une émotion forte suffit à les interrompre. Elle sait aussi que sa mère à une sainte horreur de l’eau. Malicieusement, l’adolescente secourable mais quelque peu brutale entraîne sa mère au bord de l’eau et, par surprise, la pousse sans ménagement dans le bassin ! L’émotion est garantie, certes, mais la méthode inadaptée puisque sa mère… ne sait pas nager et se trouve à présent barbotant comme un petit chien dans le grand bain ! Après quelques instants d’agitation parmi les baigneurs, il faudra quand même le secours de deux maitres-nageurs pour sortir la jeune femme… qui est enfin débarrassée de sa tachycardie, mais à quel prix ! 

 

Dans une nouvelle de Guy de Maupassant, un paysan normand avait inventé le saoulomètre pour mesurer quotidiennement en centimètres son degré d’ébriété ! L’appareil était une évaluation personnelle forcément subjective, très précise jusqu’à soixante-quinze centimètres. Au-delà, et jusqu’au mètre (jamais atteint), les observations cessaient d’être très précises…

Un de mes patients évaluait quant à lui la fréquence et la gravité de ses épisodes de flutter atrial paroxystique… en verres de schnaps ! Ce sympathique cultivateur qui fournissait la raffinerie de sucre d’Erstein en betteraves, avait remarqué que lorsque survenait un flutter, l’absorption d’un verre de ce précieux liquide faisait cesser quasi immédiatement l’épisode. C’était avant l’arrivée des procédures d’ablation par radiofréquence, mais de toutes façons, procédure ou pas, il préférait et de loin sa thérapeutique à tout autre traitement anti arythmique… Un jour qu’il était de nouveau en « crise », je le vis l’air déconfit : un verre avait été sans effet. Un deuxième non plus. Il me confia finalement dans un souffle désespéré : « Pensez docteur, même en buvant au goulot ça n’a pas marché ! ». L’argument était de poids et je compris immédiatement que l’heure était grave…